Et si ce n’était pas un hasard?

Il y a des jours où rien ne semble logique, où les plans changent sans raison, où une simple seconde de retard crée un décalage dans le fil des événements. On râle, on s’impatiente, on cherche à reprendre le contrôle. Mais si on prenait un pas de recul… et si, au lieu de subir ces décalages, on les voyait comme des clins d’œil de l’univers? Comme des gestes précis, presque tendres, qui déplacent juste assez le fil de notre journée pour éviter le pire, ou inviter le meilleur.

Il y a ce fameux rendez-vous manqué. Ce moment où tu devais partir, mais où une distraction t’a retenu : une clé introuvable, un appel inattendu, un simple élan de prendre une grande respiration avant de partir. Et c’est ce petit retard qui t’a fait rater l’accident. Tu l’as su en passant plus tard, en voyant les gyrophares. Tu n’avais pas de preuve que ça t’était destiné, mais au fond de toi… tu savais.

On vit dans un monde qui valorise la logique, l’explication, la planification. Mais il y a une autre dimension, plus fine, plus subtile, où les choses ne s’expliquent pas — elles se ressentent. C’est ce monde-là qui nous murmure à travers les silences, les imprévus, les rendez-vous annulés, les détours forcés.

Combien de fois as-tu pensé à quelqu’un… et cette personne t’a écrit quelques heures plus tard? Pas juste un vague souvenir, non — une pensée claire, vivante, qui traverse comme une onde. Ce n’est pas de la télépathie. Ce n’est pas non plus un "hasard". C’est le tissage invisible de la vie, qui nous relie bien au-delà de ce qu’on peut comprendre.

Et parfois, c’est encore plus fort. Tu es au bord d’une décision. Tout semble pointer vers un "oui" rationnel. Mais ton corps dit "non". Pas un petit non mental — un refus profond, instinctif, viscéral. Tu ne sais pas pourquoi, mais tu recules. Et plus tard, tu comprends : ce "non" t’a protégé. Il t’a évité une perte, une trahison, un détour inutile.

Il faut apprendre à faire confiance à ce non-logique. Il ne parle pas en mots, mais en frissons, en élans, en petits malaises quand quelque chose sonne faux. Il parle aussi à travers le monde : un livre qui tombe à la bonne page, une phrase entendue par hasard qui répond exactement à ta question, une lumière qui clignote au moment où tu parles à l’intérieur de toi.

Il y a aussi ces fameuses synchronicités. Ces "hasards" si précis qu’ils en deviennent absurdes. Tu poses une question dans ta tête, et la réponse arrive sur un panneau publicitaire. Tu vis un moment de doute, et la radio lance une chanson qui te redresse. Pas une chanson vague — la chanson.

Ce sont des instants où tu sens que quelque chose de plus grand est à l’œuvre. Pas pour te contrôler, mais pour t'accompagner. C’est discret, mais c’est présent. Et plus tu l’écoutes, plus ça se précise. Comme un muscle qu’on entraîne, ton lien à l’invisible devient plus clair, plus rapide, plus fluide.

Parfois, ce sont même les accidents qui deviennent des révélateurs. Pas seulement ceux qu’on évite — mais ceux qu’on vit. Tu tombes, tu casses, tu perds… et quelque chose se brise en toi, aussi. Une illusion. Une façade. Et au milieu du choc, une lumière naît. Une compréhension que tu n’aurais jamais pu atteindre autrement. L’univers ne cherche pas à nous faire mal. Mais parfois, il doit frapper là où ça bloque, là où on refuse d’écouter.

Et si tu ne crois pas à tout ça, ce n’est pas grave. La beauté, c’est que ces signes n’ont pas besoin qu’on y croie pour exister. Ils sont là. Ils œuvrent en douce. Ils t’aiment, même quand tu ne les vois pas.

Mais si tu choisis de les regarder, si tu commences à tendre l’oreille intérieure, tu verras que le monde devient vivant autrement. Les choses n’arrivent plus à toi. Elles arrivent pour toi.

Alors peut-être que cette semaine, tu peux t’autoriser à te demander : où est-ce que l’univers me parle, là, maintenant, sans que je m’en rende compte?

Et si cette coïncidence bizarre… n’en était pas une?

boutiqueshaman.com

Laisser un commentaire

Veuillez noter que les commentaires doivent être approuvés avant d'être publiés


<