Et si la colère n’était qu’un reflet de toi face à toi-même ?
Tu avais décidé que ce serait autrement. Tu pensais que cette semaine irait mieux. Tu croyais que les choses allaient enfin se placer, que tout allait s’aligner, que l’énergie serait plus douce.
Mais non. Cette semaine, c’est l’inverse. Ce qui devait couler accroche. Ce qui devait se calmer explose. Ce que tu attendais d’un geste, d’un mot, d’un signe… ne vient pas. Et au fond, tu te sens trahi. Pas forcément par quelqu’un en particulier, mais par ce que tu espérais que la vie te rende.
Et alors, ça gronde.
Tu t’irrites. Tu t’impatientes. Tu ressens cette chaleur sourde qui monte. Parfois, tu cries. Parfois, tu ravales. Et parfois, tu pleures. Mais dans tous les cas, ça cogne à l’intérieur.
Ce n’est pas une simple colère contre quelqu’un. C’est une déception que la réalité ne te suive pas. Un rejet que le monde ne se plie pas à ton plan. Tu te dis : « J’ai travaillé sur moi. J’ai fait ce qu’il fallait. Pourquoi ça revient ? Pourquoi ça coince encore ? Pourquoi je me retrouve encore à ce même carrefour ? »
Parce que la vie n’est pas un miroir docile. Elle n’est pas là pour confirmer ce que tu crois. Elle est là pour t’élargir. Pour te rendre capable d’aimer même quand ça pique. De rester centré même quand l’extérieur tangue. De voir clair même dans l’injuste.
Et parfois, pour t’y amener, elle te montre ce que tu n’as pas envie de voir : tes attentes.
Ce sont elles qui déclenchent la tempête. Pas la personne. Pas la situation. Mais cette idée que tu te faisais de ce que ça aurait dû être.
Tu voulais que les choses soient plus simples. Que les résultats arrivent. Que tes efforts soient reconnus, que les blocages se lèvent. Tu attendais un oui, un mouvement, un soulagement. Mais tu reçois un silence, un contretemps, un mur.
Et là, la colère surgit.
Depuis le début de 2025, l’univers ne joue plus au compromis. Il ne te laisse plus t’endormir dans des demi-mesures. Il appuie là où c’est fragile. Il fait résonner ce qui est encore conditionnel. Cette semaine, il te tend un miroir déformant, grossissant. Il te fait croire que tout va mal… mais rien ne va mal.
Ce sont tes attentes qui tombent. Ton scénario qui s’effondre. Et ton besoin de contrôle qui se débat dans les ruines.
Et parfois, ce n’est même pas une personne qui t’irrite. C’est une situation. Une somme argent qui ne rentre pas. Un projet qui stagne. Une fatigue que ton corps traîne. Un rêve qui tarde. Un deuil qui revient dans tes nuits ou dans ta mémoire. Ce n’est pas “l’autre” qui te met en colère : c’est le fait que la vie ne fasse pas ce que tu avais prévu. Que ce soit “encore là”, alors que tu pensais avoir réglé ça. C’est cette impression qu’on t’a oublié. Ou puni. Ou laissé derrière. Et cette colère-là, plus sourde, plus vaste, est peut-être la plus profonde à transformer.
Tu crois que tu es en colère contre ce qui t’arrive. Mais souvent, tu es en lutte contre l’impuissance de ne rien pouvoir changer à ce moment-là. Ce vertige d’accepter que tu ne contrôles pas ce qui se présente. Cette réalité-là, tu l’as peut-être déjà traversée mille fois… mais cette semaine, elle descend plus profond.
C’est ça, le vrai travail :
Accepter de ne plus vouloir que la vie te prouve quoi que ce soit.
Accepter que tout est en train de bien se passer, même quand ça brasse.
Accepter de descendre encore plus bas, au cœur du feu, là où ta colère se dissout dans l’évidence.
Et l’évidence, c’est que rien ne t’est enlevé. Tout t’est révélé.
Tu ne perds pas. Tu libères. Tu ne te fais pas avoir. Tu t’éveilles. Ce n’est pas la vie qui te trahit. C’est ton ancien système de repères qui se brise.
Alors respire.
Tu n’as pas raté ton chemin.
Tu es en plein dedans.
La colère n’est pas une erreur. C’est une friction sacrée entre ce que tu crois encore devoir contrôler et ce que la vie cherche à te faire accueillir.
Et cette friction, c’est elle qui t’ouvre.
Ce n’est pas agréable.
Mais c’est nécessaire.
Cette semaine, si tout semble appuyer là où tu pensais avoir fini de travailler, ce n’est pas une punition. C’est un dernier passage. Un endroit où tu croyais encore avoir raison, où tu croyais encore devoir être défendu, reconnu, protégé.
Mais plus tu te laisses traverser par cette colère sans t’y agripper, plus elle devient pure énergie. Une énergie que tu peux transformer. En lucidité. En force. En amour.
Et si tu regardais les choses autrement ?
Et si tu n’étais pas victime d’un chaos, mais invité·e à t’en libérer ?
Et si cette colère, au lieu de la détester, tu la remerciais de te montrer ce qui ne te sert plus ?
Ce n’est pas ce qui t’arrive qui t’empêche d’être bien.
C’est le besoin que ce soit différent.
Quand tu verras ça clairement, la paix ne sera plus un objectif.
Elle sera une évidence.
boutiqueshaman.com