La conversation qu’on devrait tous avoir avec soi-même
Parfois, sans t’en rendre compte, tu dialogues avec toi-même.
Une voix à l’intérieur de toi parle, doucement, entre deux pensées.
Ce n’est pas une voix venue d’ailleurs.
C’est la tienne, celle que tu n’écoutes plus depuis longtemps.
Elle ne hurle pas, elle ne commande pas.
Elle chuchote.
Elle dit des choses simples.
– Tu cours encore ?
– Oui, j’ai mille choses à faire.
– Mille ? Ou juste trop ?
– Trop, peut-être.
– Et si tu arrêtais une minute ?
– Je n’ai pas le temps.
– Tu dis ça souvent.
Silence.
Et dans ce silence, tu sens que quelque chose en toi soupire.
Pas de fatigue physique, mais une lassitude plus subtile — celle de ton cœur qu’on a oublié d’écouter.
Tu continues à faire tourner le monde, à gérer, à penser, à anticiper.
Et cette part tranquille, en toi, attend.
Elle ne juge pas.
Elle ne se fâche pas.
Elle attend le moment où tu lèveras enfin la tête.
Parfois, tu crois que cette présence s’est éteinte.
Mais elle est toujours là, tapie derrière le bruit, derrière les “faut que je”, derrière les “je n’ai pas le choix”.
Et quand tu te poses, même cinq secondes, elle revient, discrète mais puissante.
Elle te dit :
– Respire.
– Mais j’ai peur de perdre du temps.
– Tu n’en perds jamais quand tu es là.
Et tu comprends : tu n’as jamais eu besoin d’un signe, d’un miracle ou d’un message venu d’ailleurs.
Tu avais juste besoin de te retrouver.
Cette voix intérieure ne vient pas te sauver.
Elle vient te rappeler.
Elle te rappelle que tu n’as pas à tout porter, à tout comprendre, à tout réussir.
Elle te ramène à la simplicité.
À la vérité.
À ce moment précis.
Et quand tu l’écoutes — même un instant — tu sens que tout se remet en place.
Pas autour de toi, mais dedans.
La fatigue s’allège, les pensées se calment, le souffle reprend.
Ce n’est pas magique : c’est naturel.
C’est le retour du bon sens de ton être.
Quand tout s’emballe, ne cherche pas à tout régler.
Arrête-toi juste assez longtemps pour te retrouver.
Pas pour méditer, ni pour t’améliorer — juste pour t’écouter.
Parce que ce que cette part tranquille veut te rappeler,
c’est que tu n’as jamais perdu l’essentiel : ton amour pur.
Celui d’avant les blessures, d’avant les masques, d’avant ce que la vie a fait de toi.
Cet amour-là ne dépend pas d’un regard, ni d’un résultat, ni d’une réussite.
Il n’a rien à prouver.
Il ne cherche pas à plaire, il cherche à être.
Et si tu doutes encore, regarde autour de toi :
le char de l’année deviendra vite un modèle usé,
la coiffure de la saison changera avant même que tu t’y habitues,
et tout ce que tu crois posséder finira par passer.
Mais ce que tu ressens quand tu prends le temps de t’écouter,
de t’aimer sans condition,
ça, personne ne peut te l’enlever.
C’est le seul amour qui ne s’achète pas, qui ne s’imite pas,
et qui, lui, ne vieillit jamais.
Alors respire, souris un peu,
et rappelle-toi que le bonheur que tu cherches ne se trouve pas dehors.
Il se souvient de toi,
et il attend patiemment que tu reviennes le rejoindre.
boutiqueshaman.com