Quand tolérer, c'est refuser de voir. Osez vous libérer.
Est-ce que vous vous êtes déjà retrouvé à tolérer un peu trop, que ce soit avec vos collègues, vos amis, ou même avec vos enfants ? Vous savez, ces moments où vous choisissez de garder le silence, de passer l'éponge, de laisser couler… tout ça pour éviter les conflits, pour garder la paix, ou simplement parce que vous ne voulez pas faire de vagues. Mais à quel point est-ce que cette tolérance, ce silence, vous coûte-t-il ?
Au travail, combien de fois avez-vous accepté de prendre des responsabilités supplémentaires sans rien dire, alors que votre charge de travail est déjà à son maximum ? Vous vous dites que c'est temporaire, que ça va s'arranger, que c'est peut-être le prix à payer pour être apprécié ou pour obtenir cette promotion. Mais à force de tout accepter, vous commencez à ressentir un épuisement, une lassitude qui s'installe. Vous vous demandez alors si cela vaut vraiment le coup. Est-ce que ce silence, cette tolérance à l'excès, vous aide vraiment, ou est-ce qu'elle vous éloigne de ce que vous voulez vraiment ?
Mais cette dynamique peut aussi fonctionner dans l'autre sens. Imaginez un employeur qui, par crainte de perdre un employé précieux, tolère des comportements inacceptables : des retards répétés, un manque d'engagement ou même des attitudes irrespectueuses. Parfois, les employeurs se sentent pris au piège, pensant qu'en fermant les yeux sur ces comportements, ils préservent une équipe soudée ou évitent des conflits plus grands. Mais cette tolérance excessive peut mener à un environnement de travail toxique où les limites ne sont pas claires et où le respect mutuel s'effrite. Les employeurs, tout comme les employés, doivent aussi poser des limites claires et maintenir des standards qui encouragent un environnement sain et respectueux.
Et avec vos amis, combien de fois avez-vous laissé passer des remarques blessantes ou des comportements irrespectueux parce que vous ne vouliez pas créer de tension ? Vous vous dites que c'est pour le bien de l'amitié, pour ne pas gâcher les bons moments. Mais petit à petit, vous ressentez ce petit pincement à chaque remarque, à chaque moment où vous vous sentez négligé ou mal compris. Vous finissez par accumuler du ressentiment, par ne plus savoir comment dire ce qui vous blesse vraiment. Et à force de tout tolérer, cette amitié autrefois précieuse commence à vous peser.
Même avec les enfants, il arrive que l'on tolère des comportements, des attitudes, parce qu'on ne veut pas entrer en conflit, parce qu'on a peur de paraître trop sévère. On laisse passer, on fait comme si de rien n'était. Mais en tolérant l'inacceptable, que leur apprend-on vraiment ? Qu'il est normal de dépasser les limites, de ne pas respecter les autres, de ne pas écouter ? Parfois, poser des limites claires est la plus grande preuve d'amour que l'on puisse donner.
Et puis, il y a cette question que l'on se pose rarement : quand est-ce que tolérer devient un acte de trahison envers soi-même ? Chaque fois que vous acceptez quelque chose qui va à l'encontre de vos valeurs, de ce que vous ressentez profondément, vous vous éloignez un peu plus de vous-même. Vous perdez de vue ce qui est important pour vous, ce qui vous rend heureux, ce qui vous respecte.
Alors peut-être est-il temps de se demander : où est la limite ? Jusqu'où peut-on tolérer sans se perdre ? Est-ce que vous vous sentez parfois pris au piège, coincé entre ce que vous devriez dire et ce que vous ressentez ? Et si, au lieu de tout tolérer, vous appreniez à exprimer vos besoins, vos attentes, vos limites ?
Imaginez un instant que vous vous autorisez à dire non, à dire stop. Que vous commencez à exprimer ce qui est important pour vous, ce qui vous dérange, ce qui vous blesse. Imaginez la liberté que cela pourrait vous apporter, l'espace que cela ouvrirait pour un vrai dialogue, pour des relations plus saines et plus équilibrées.
Il est temps de se rappeler que la tolérance n'est pas toujours la solution. Oui, il est important d'être tolérant, de comprendre l'autre, d'accepter les différences. Mais pas au point de s'oublier, de se sacrifier. Aimer les autres, c'est aussi savoir s'aimer soi-même, respecter ses propres limites, ses propres besoins. C'est se donner la chance de vivre des relations authentiques, basées sur la confiance et le respect mutuel.
Ne laissez pas la peur de déplaire ou de perdre une relation vous faire tout tolérer. Parfois, dire non est l'acte le plus courageux, le plus libérateur que vous puissiez faire. Parce qu'au fond, trop de tolérance tue non seulement l'amour, mais aussi l'estime de soi, la confiance, et le respect. Soyez honnête avec vous-même et avec les autres. C'est là que commence le véritable amour, le véritable respect, et la véritable paix intérieure.
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