Tu crois que c’est toi.
Tu crois que c’est toi.
Ce que tu portes. Ce que tu conduis. Ce que tu possèdes.
Tu crois que ça parle de toi… et c’est ce qu’on t’a appris à croire.
La dernière sacoche à la mode.
Le dernier gadget qui “change la vie”.
La tendance que tout le monde suit comme si c’était vital d’y être.
Est-ce vraiment toi ?
Ou juste un apaisement temporaire, qui s’évapore dès que la nouveauté devient banale ?
On vit dans un monde qui fabrique des modèles prêts-à-porter pour l’âme.
Une copie conforme de ce que la société impose : la maison parfaite, le couple parfait, la réussite parfaite.
On te montre à quoi “devrait” ressembler ton bonheur, et toi, tu cours pour t’en approcher… quitte à t’éloigner de ce que tu es vraiment.
Tu t’es déjà demandé à quel point tu es épuisé de jouer ce jeu ?
De répondre aux critères tacites : avoir la bonne image, utiliser les bons mots, posséder ce qui rassure les autres sur ton “niveau” ?
De faire semblant que ça compte plus que ce qui brûle vraiment à l’intérieur ?
Ce “toi” que tu montres, ce n’est pas juste un visage.
C’est une construction minutieuse :
l’ego que tu as sculpté pour paraître solide,
les jugements que tu as avalés jusqu’à les croire tiens,
les signes extérieurs qui servent de preuve : la maison, la voiture, le compte en banque, les voyages, les photos “spontanées” qui ne le sont jamais vraiment.
Même tes blessures deviennent parfois un accessoire, un élément du récit de ton personnage.
Et quand quelqu’un s’approche trop près, tu protèges ce décor.
Tu repousses, tu attaques, tu changes de sujet.
Parce que si le masque tombe, il ne reste que toi. Et ça, on t’a appris que ce n’était “pas assez”.
On passe nos vies à entretenir cette façade.
À se définir par ce qu’on possède, par ce qu’on montre, par ce qu’on réussit à afficher.
On s’épuise à rester dans le cadre.
Et plus on se conforme, plus on se coupe de la seule chose qui pourrait vraiment nous apaiser : être là, sans rôle, sans costume, sans étiquette.
Quand tu lâches tout ça, ce n’est pas la fin.
C’est le début.
Sans ces couches, tu peux enfin respirer.
Tu n’es plus obligé d’être “celui qui gère”, “celle qui inspire” ou “celui qui réussit”.
Tu peux être douce aujourd’hui, tranchante demain.
Parler beaucoup ce matin et rester silencieux ce soir.
Changer d’avis sans avoir l’impression de trahir ton personnage.
Et là, tu te rends compte que ce que tu cherchais à travers chaque achat, chaque tendance, chaque image… c’était déjà là. Mais recouvert par le besoin constant de prouver que tu existes.
La vraie question n’est pas “Qui suis-je ?”.
C’est : “Ai-je encore envie de continuer à être cette version fabriquée pour plaire aux autres ?”.
Essaie, juste pour un instant, de poser ce fardeau.
Arrête de courir.
Laisse tomber le script que la société t’a donné.
Tu verras : la vie continue.
Mais plus légère, plus vaste, plus vraie.
Ce n’est pas disparaître.
C’est enfin apparaître, sans filtre, sans décor, sans validation extérieure.
Et à partir de là, chaque instant devient une page blanche où tu écris ce qui est vrai maintenant — pas ce que les tendances dictent.
La vraie liberté, ce n’est peut-être pas d’avoir tout.
C’est de ne plus avoir besoin de prouver quoi que ce soit.
Marcher dans le monde sans dossier épais, sans costume à entretenir, sans masque à remettre.
Juste être là. Entier. Disponible. Vivant.
boutiqueshaman.com