Vendredi saint… bien plus qu’un congé

Vendredi saint… bien plus qu’un congé

Pour plusieurs, le Vendredi saint est synonyme de congé férié. Une journée de repos, de ménage de printemps, de préparation aux festivités de Pâques. Mais si l’on gratte un peu la surface, on découvre qu’il s’agit d’un moment chargé de sens, à la fois humain, spirituel et profondément universel.

Le Vendredi saint est un temps de mémoire. Il rappelle un événement central dans l’histoire chrétienne : la crucifixion de Jésus. C’est une journée marquée par le silence, la retenue, et souvent par une certaine gravité. Non pas pour nous enfermer dans la tristesse, mais pour reconnaître que dans la vie, certaines vérités émergent au cœur même des épreuves.

C’est un jour qui évoque la traversée. Le moment où tout semble suspendu. Où quelque chose en nous doit lâcher. Le Vendredi saint, ce n’est pas la fin, mais l’espace entre deux mondes. Il représente cette étape que l’on vit tous à un moment ou un autre : celle où l’ancien ne tient plus, mais où le nouveau n’est pas encore né. Un entre-deux qui demande patience, foi, et présence.

Dans notre quotidien moderne, on vit souvent ces "vendredis saints" sans s’en rendre compte. Des moments où il faut accepter de laisser aller une relation, une habitude, une façon de penser. Des périodes de doutes, d’inconfort, parfois d’incompréhension. C’est dans ces creux que quelque chose se prépare, souvent de façon invisible.

Mais ce jour-là n’est pas que souffrance. Il est aussi une promesse. Celle que même ce qui semble figé ou perdu peut se transformer. Le Vendredi saint nous rappelle qu’il y a un sens dans les étapes difficiles, que tout ne se comprend pas sur le moment, mais que chaque passage a son rôle dans notre évolution.

Et c’est peut-être ça, au fond, le cœur de cette journée : une invitation à ralentir, à écouter en dedans. À faire de l’espace. À reconnaître que la vie ne se résume pas à ce qui brille ou se montre. Il y a aussi des silences féconds, des creux porteurs, des pauses nécessaires.

Alors oui, c’est vrai, c’est un congé. Mais si on choisit de lui donner un peu plus de sens, ce jour peut devenir un repère. Un moment de recentrage. Un rappel doux mais profond que parfois, ce qui semble être une fin est en fait un début qui prend son temps.

Et peut-être que cette année, on pourra dire :
"Aujourd’hui, je n’ai pas juste pris congé du travail… j’ai pris un moment pour moi, pour écouter, pour accueillir ce qui se transforme en silence."

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