La passion amoureuse peut ouvrir la porte au véritable amour, mais elle ne nous aide pas à la franchir. Il faut quelque chose d'autre. Quelque chose de plus profond. Quelque chose de plus vrai.
Il faut survivre aux périodes de crise. L'amour doit être approfondi au-delà de la dépendance affective et de l'intérêt personnel. Il doit mourir mille fois pour apprendre à renaître de ses cendres, tel le phénix, au-dessus de l'adversité.
L'amour n'est pas un sentiment fragile et lumineux qui existe séparément de la souffrance et de la misère de la vie. Il naît de notre volonté de tirer une leçon de nos erreurs et de faire face à la profondeur de notre souffrance et à celle de notre partenaire. C'est ainsi.
Avec le temps, nous apprenons que toutes les souffrances constituent en fait la même douleur. Et nous éprouvons de la compassion pour ceux qui marchent involontairement sur nos pieds pendant qu'ils apprennent à trouver les rythmes intérieurs de la danse. Comme nous, ils vont butter et chuter des centaines de fois jusqu'à ce moment de profonde acceptation, ce moment de grâce où l'être aimé prend leur main pour les entraîner dans la danse.