Il est des violences qui ne font pas grand bruit et ne laissent aucune trace visible, mais qui sont loin d'être sans gravité : elles sont morales. Il suffit de prêter l'oreille pour en percevoir les échos. Toute la difficulté d'identification de l'être pervers, dissimulé sous de fières allures et un discours séducteur, réside justement dans ses contradictions et la dualité de son jeu. Cette analyse aide également à ce que les enfants de la famille ne soient pas exposés et ne reproduisent pas les schémas incriminés. Le livre se poursuit dans l'espace clos du couple qui se fait miroir des difficultés personnelles. Le conjoint infernal ne connaît pas l'échange, le langage est instrumentalisé et l'argent sert à isoler l'autre. Pour briser cette dynamique, la victime doit se considérer comme telle. Il convient de s'arracher à la cécité que l'on prête parfois à l'amour ou à ses imitations. L'auteure donne les clefs pour construire la séparation et, pas à pas, regagner en autonomie affectives : des parades existent pour en finir avec la culpabilité et prendre un nouveau départ. En annexe, trois avocats au barreau de Paris témoignent pour un supplément juridique particulièrement utile aux démarches pratiques.